Archives de catégorie : Vie spirituelle

Orgueil et pauvreté spirituelle

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Père Jacques Philippe
LA LIBERTÉ INTÉRIEURE
Editions des Béatitudes, p. 146

 

« Nous naissons tous avec une blessure profonde, qui est vécue comme un manque, un manque d’être. On cherchera à combler ce manque par compensation : ce qui fait que chaque être humain cherchera à se constituer une identité compensatoire, différente de l’un à l’autre selon la forme de sa blessure.

On se fabrique ainsi un « ego » différent du « soi » véritable, semblable à une baudruche que l’on gonfle. Ce moi artificiel a certaines caractéristiques qui lui sont typiques : comme il est artificiel, il requiert une grande dépense d’énergie pour être entretenu, et comme il est fragile, il demande à être défendu.

L’orgueil et la dureté vont toujours de pair. La frontière de cette baudruche, loin d’être souple, est donc au contraire constituée de « tours de garde » pour protéger cette identité factice : malheur à celui qui la conteste, la menace, la met en discussion, gêne l’expansion de notre moi, il se verra l’objet de réactions violentes et agressives.

Quand l’Évangile nous dit que nous devons « mourir à nous-mêmes », il veut en fait nous dire que doit mourir cet « ego », ce moi fabriqué artificiellement, pour que puisse émerger le « soi » véritable, donné par Dieu. »

Ennéagramme et Paraboles

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UN STAGE D’APPROFONDISSEMENT 

François et moi participerons au prochain stage donné par Monseigneur Rémi de Roo, évêque émérite canadien et la formatrice Pearl Gervais sur Ennéagramme et Paraboles.

Les samedi 3 et dimanche 4 mai 2014, au Couvent dominicain de l’Annonciation à Paris, nous aurons plaisir à vous retrouver pour travailler ensemble à ce que chacun de nous souhaite faire de la découverte de sa base de l’ennéagramme, sous le regard de Dieu.

Objectifs :

– Approfondir la découverte de notre base de l’ennéagramme à travers des personnages de l’Évangile.
– Echanger et partager nos découvertes dans le travail d’évolution entrepris.
– Découvrir ou retrouver l’esprit des Rencontres Chrétienne de l’Ennéagramme de Saint-Etienne.
– Chercher dans la Parole de Dieu une aide à la connaissance de nous-mêmes.

Au programme :

– Retrouver les 9 archétypes à travers quelques Paraboles de l’Évangile.
– Rechercher dans sa vie des points de ressemblance avec les situations présentées.
– Partager avec d’autres participants les chemins d’évolution possibles.
– Se laisser enseigner par la Parole de Dieu au cœur notre vie quotidienne.

Pré-requis : avoir suivi un stage d’initiation et connaitre sa base de l’ennéagramme.

Lieu : Le Cloître, Couvent dominicain de l’Annonciation
222 rue du Faubourg Saint Honoré  à Paris

Participation : individuel 180€, couple 270€

Renseignements et inscriptions : Olivia Varin-Bernier
Tél : 00 33 6 99 33 06 04 – olivia@varin-bernier.com

Autre date à Paris :
Automne 2014 : Figures bibliques et Ennéagramme

Ce qu’en dit le Cardinal Newman

PORTRAIT OF CARDINAL JOHN HENRY NEWMANCONNAISSANCE DE SOI ET CONNAISSANCE RELIGIEUSE

Saint John Henry Newman, Sermons Paroissiaux vol 1 (La vie chrétienne) sermon 4, Cerf, Paris 1993.

« Aussi étrange que cela puisse paraître, des foules de gens qui se disent chrétiens traversent l’existence sans faire aucun effort pour parvenir à une connaissance exacte d’eux-mêmes. […]

Quand je dis étrange, je ne veux pas dire par là que se connaître soit facile : il est très difficile de se connaître, même partiellement, et donc l’ignorance de soi n’est pas chose étrange. Mais là où c’est étrange, c’est que les hommes fassent profession de recevoir les grands dogmes chrétiens et d’agir en conformité avec eux, tout en restant à ce point dans l’ignorance d’eux-mêmes, compte tenu du fait que la connaissance de soi est la condition nécessaire à leur compréhension. […]

Or, je le répète, si nous n’avons pas une juste idée de notre cœur et du péché, nous ne pourrons nous faire une idée exacte de ce qu’il faut entendre par maître de morale, sauveur ou sanctificateur : autrement dit, nous utiliserons dans notre profession de foi des termes auxquels nous n’attachons aucune signification précise. Ainsi donc la connaissance de soi est à la racine de toute véritable connaissance religieuse. […]

C’est d’abord et avant tout à notre cœur que Dieu parle. La connaissance de soi est la clé des préceptes et des doctrines de l’Écriture. Ce que peut faire toute prédication extérieure de la religion, c’est tout au plus de nous surprendre et de nous faire tourner le regard vers notre cœur pour le sonder. Et c’est alors, une fois que nous aurons éprouvé ce que c’est que lire en nous-mêmes, que nous profiterons des doctrines de l’Église et de la Bible. »

 

Les chemins du bonheur

 

Norbert Mallet

Norbert Mallet

LE DEVELOPPEMENT PERSONNEL DU CHRETIEN
Norbert Mallet
Salvator

L’expression développement personnel fait naître bien des réticences. Il faut dire qu’elle n’est pas heureuse. Développement pour l’homme renvoie inconsciemment au développement économique, donc à une forme de matérialisme. Et il est vrai que toute une série d’outils de développement personnel peuvent apparaître comme des techniques de mieux-être assez ras des pâquerettes dans le meilleur des cas, voire des concessions au syncrétisme ou au relativisme de l’époque, dans la ligne du trop fameux New Age.

I-Grande-7563-le-developpement-personnel-du-chretienLe nouvel ouvrage de Norbert Mallet a le mérite de poser la problématique en évitant deux écueils : celui de la peur, qui conduit bien des chrétiens à jeter le bébé avec l’eau du bain en récusant toute forme de travail sur soi au prétexte que ce peut être dangereux ; celui de la superficialité qui consiste à faire de telle ou telle méthode un absolu, une voie de salut.

Avec pédagogie, Norbert Mallet montre que de tout temps, l’homme a cherché à faire progresser cet homme que je suis en particulier et qui n’est pas réductible aux autres. Chez Aristote ou chez les Pères du désert, on trouve cette idée que chaque personne est singulière et que chacune a son propre chemin vers la vertu et le bonheur. Ces différents chemins peuvent être regroupés en plusieurs grandes familles de caractère autour d’une passion dominante, considérée comme éthiquement neutre chez Aristote et saint Thomas, dans son excès chez les Pères. Quelles que soient les différences entre les approches, il est important de comprendre que la tradition philosophique et spirituelle du christianisme parle toujours d’une éthique des caractères qui prend en compte la diversité des chemins de chacun. A l’extrême, la colère sera pour une personne un excès à éviter le plus possible, tandis que pour telle autre elle pourra être un moyen d’exprimer ce qui pourrait être occulté par une forme de lâcheté ou d’indifférence.

Norbert Mallet insiste à juste titre sur le fait que cet ancrage dans une vision éthique est indispensable pour qu’un outil de développement personnel ne devienne pas coupé de la finalité propre à chaque être humain : la voie de la vertu, signe du bonheur. Recourir à des formations menées dans cette perspective-là, savoir se repérer dans les outils proposés, pouvoir être en contact avec un formateur qui dispose de ce fondement éthique : voici autant de défis que Norbert Mallet aide à relever. Il m’a fait l’amitié de m’interroger sur la méthode Vittoz et son lien à l’ennéagramme. J’en suis d’autant plus heureuse que cet enracinement éthique de l’une et de l’autre est au cœur de ma pratique.

 

 

L’avis de Saint Bernard

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Conseils au Pape, II, 6, trad. P. Dalloz, éd. de Minuit, Paris, 1945, p. 91

1 – SE CONNAITRE

Commence donc par te considérer toi-même. Évite de te disperser vers d’autres sujets en négligeant ta propre personne. A quoi te servirait de gagner le monde entier en étant seul à te perdre? Quelle que soit l’étendue de ton savoir, il te manquerait toujours, pour atteindre à la plénitude de la sagesse, de te connaitre toi-même. Une telle lacune serait-elle vraiment si importante? Elle serait capitale, à mon avis. Connaîtrais-tu tous les secrets de l’univers, et les contrées les plus lointaines de la terre, et les hauteurs du firmament, et les abîmes marins, si, dans le même temps, tu t’ignorais, tu me ferais penser à un constructeur qui voudrait bâtir sans fondations ; ce n’est pas un édifice qu’il obtiendrait, mais une ruine. Quoi que tu puisses accumuler hors de toi-même, cela ne résistera pas mieux qu’un tas de poussière exposé à tous les vents. Non, il ne mérite pas le nom de savant, celui qui ne l’est pas de soi. Un vrai savant devra d’abord connaître ce qu’il est et boira le premier de l’eau de son propre puits! Que ta considération commence donc par s’appliquer à toi-même, et qu’elle ne s’en tienne pas là, car c’est par toi aussi qu’elle doit finir. Quelles que soient les directions de ses écarts, tu la ramèneras à toi avec profit pour ton salut. Tu dois être, de ta propre considération, le premier et le dernier terme.

2 – L’HUMILITÉ NAÎT DE LA CONNAISSANCE DE SOI-MÊME

Qu’avant tout, l’âme se connaisse: la raison requiert pour l’utilité et pour l’ordre. Pour l’ordre d’abord; car savoir ce que nous sommes, c’est ce qui importe en tout premier lieu; pour l’utilité aussi, car cette connaissance humilie et prépare de la sorte l’édification spirituelle. Si en effet l’édifice spirituel n’est pas fondé sur la base solide de l’humilité, il ne saurait subsister. Or, rien de plus efficace, rien de plus utile pour l’âme qui veut s’humilier que de se connaître elle-même en toute vérité.

La position de l’Eglise

 

Thérèse d'Avila

Thérèse d’Avila

L’ENNEAGRAMME EST-IL COMPATIBLE AVEC LA FOI CHRETIENNE ?

La question est fondamentale car avec la connaissance de soi, c’est de l’intimité de la personne et de ses ressorts profonds dont il est question. Et Thérèse d’Avila n’y va pas par quatre chemins à ce sujet, quand elle dit que pour parvenir à la septième Demeure où réside le Roi, il faut passer par les deux premières qui sont celles de la connaissance de soi.

Et la question est légitime comme pour n’importe quel outil ou pratique, même s’il faut admettre qu’elle s’est posée depuis dix ans avec une remarquable insistance, pour ne pas dire une véritable inquiétude dans certains milieux catholiques.

Lorsque l’équipe qui a organisé les Rencontres chrétiennes de l’ennéagramme en novembre 2013 a commencé à réfléchir à cet événement, il lui a semblé essentiel de mettre au premier plan des débats cette question. 

Le nombre des praticiens chrétiens lors du week-end de Saint-Etienne suffirait déjà à mettre en doute des critiques qui viennent de personnes qui n’ont jamais pratiqué l’ennéagramme et ne le jugent qu’à travers le prisme très partiel de tel ou tel livre. La ferveur de l’assistance lors de la messe du dimanche, sous la présidence de Monseigneur Lebrun, a également été pour moi un signe fort de cette communion à l’Eglise du Christ qui s’est manifestée lors de ces belles journées, tant de la part des formateurs que du public averti ou découvrant l’outil. Mais si nous pouvons voir là de très bons signes, cela ne suffit pas pour répondre sur le fond à la question.

Deux temps forts de ces RCE ont donné des réponses claires à cette interrogation. Tout d’abord la remarquable conférence du Père Pascal Ide qui a montré la compatibilité de l’ennéagramme avec la foi chrétienne et qui a réfuté cette idée fausse que Rome aurait condamné l’outil. Avec sa rigueur habituelle et dans la continuité de sa remarquable étude sur le sujet, le Père Pascal Ide analyse le seul document romain évoquant l’ennéagramme et son exégèse est imparable : l’ennéagramme n’a jamais été suspecté par Rome ! Ce court extrait le souligne très clairement :

En fin de session, la table-ronde à laquelle participait Monseigneur Lebrun, revenant tout juste de la réunion de la Conférence des évêques de France à Lourdes, au cours de laquelle il avait pu présenter l’initiative des RCE à ses collègues évêques, a pu lui permettre de clarifier la position des évêques sur le sujet. C’est sans doute la première fois qu’un évêque encourage la communauté des praticiens chrétiens de l’ennéagramme à continuer son chemin de connaissance de soi et pour les 950 participants, cette parole fut une source de joie profonde :

Pour conclure, on peut répondre avec beaucoup de sérénité à la question en reprenant les paroles si fines du Père Pascal Ide et de Monseigneur Lebrun : l’ennéagramme n’a pas attendre une autorisation expresse ou une bénédiction spécifique de l’Eglise, pas plus que la méthode Vittoz ou la méthode Montessori dont l’objet est le naturel et non le surnaturel. Mais grâce à Monseigneur Lebrun, le travail des participants aux RCE a été béni.

Il en est de l’ennéagramme comme de tout moyen humain : sa finalité et ses modalités en définissent le cadre et en garantissent l’usage. C’est tout le but de ma démarche : transmettre cet outil si fécond dans une juste articulation avec la foi chrétienne dans le cadre d’une déontologie claire et éprouvée.

Une nouvelle ère pour l’ennéagramme

 

Platon et Aristote par Raphaël

Platon et Aristote par Raphaël

LE SUCCES DES PREMIERES RENCONTRES CHRETIENNES DE L’ENNEAGRAMME

 

Plus de 950 personnes se sont pressées à Saint-Etienne, le week-end des 9, 10 et 11 novembre 2013 pour les premières rencontres chrétiennes de l’ennéagramme, organisées par le diocèse de Saint-Etienne en partenariat avec l’hebdomadaire La Vie.

Conférences, tables rondes en séances plénières et ateliers : on ne s’est pas ennuyé à Saint-Etienne ce week-end là et l’on n’a même pas eu le temps d’aller à Geoffroy-Guichard voir l’Olympique lyonnais battre une fois de plus son rival stéphanois dans le derby…

Disons-le d’emblée : il y aura un avant et un après ces RCE. Et ce pour trois raisons. Tout d’abord l’affluence autour de cet événement a montré une attente profonde de beaucoup de chrétiens à une articulation entre leur vie de foi et leur souci de connaissance de leur psyché. Du fait de certaines dérives dans certaines communautés qui ont trop confondu le psychologique et le spirituel, on a eu trop tendance à ériger une séparation rigide entre ces domaines qui, bien que devant être distingués, ne sont pas moins à articuler, sauf à nier l’unité de la personne, corps, âme et esprit. Il existe chez beaucoup de chrétiens qui sont familiers de tel ou tel outil de développement personnel, ou qui travaillent sur eux avec telle ou telle thérapie, un désir profond d’articuler ce cheminement avec celui de leur foi en Jésus-Christ sauveur.

Ensuite, il est évident que ces RCE auront servi à ancrer l’ennéagramme dans une démarche anthropologique et éthique rigoureuse. Les remarquables interventions de Norbert Mallet et Pascal Ide ont mis en lueur que cet outil n’est absolument pas condamné, comme l’ont dit certains détracteurs qui ne l’ont abordé que de manière livresque et hâtive, à se couler dans une vague ésotérique. Au contraire, ce que ces RCE ont montré, c’est que l’ennéagramme peut et doit s’arrimer solidement à une éthique des caractères, par exemple celle d’Aristote, et à une anthropologie chrétienne, pour donner le meilleur de ce qu’il peut apporter. En effet l’ennéagramme, en tant qu’outil de connaissance de soi et levier de changement, ne peut donner toute sa fécondité que si l’on a conscience qu’au plus profond de notre moi se loge Celui qui nous dépasse infiniment, Dieu, et que si l’on accepte avec modestie que tout notre chemin d’évolution ne se fera pas qu’avec nos propres forces, même renouvelées par cet outil, mais sous l’impulsion de l’Esprit qui nous guide et nous éclaire.

Enfin, et c’est pour nous une grande joie, ces RCE auront marqué un tournant décisif dans la réception de l’ennéagramme au sein de l’Eglise catholique. Les mots chaleureux de Monseigneur Lebrun, évêque de Saint-Etienne, nous ont profondément émus. Il ne s’agit pas de sanctifier l’ennéagramme comme il l’a dit avec humour, mais de nous lancer résolument, en tant que chrétien, dans le travail personnel avec cet outil et dans sa diffusion.

Pour nous, Valérie et François, qui depuis quelques années travaillons avec l’ennéagramme dans cette perspective de l’articuler avec une éthique aristotélicienne et avec notre foi chrétienne, ces RCE viennent nous confirmer dans notre intuition et nos choix assumés : livrer l’ennéagramme comme un outil neutre, dans le cadre de la tradition orale, et le transmettre en le liant à la foi de l’Eglise catholique. Car pour nous, l’ennéagramme n’est qu’un outil qui permet à chacun de desserrer l’étau de sa prison intérieure, pour créer une ouverture par laquelle la grâce pourra mieux passer et faire son œuvre de sanctification.


Père Jean : des journées bénies !

federico-barocci-tete-de-jeune-moine-penchee-en-avant-n-7230531-0Retour de session du Père Jean, prêtre et religieux

« La session Ennéagramme que j’ai suivie en mars 2013, a été pour moi une lumière et un encouragement, jetés sur le passé, le présent et l’avenir.

Elle a éclairé le passé en me faisant prendre conscience des mécanismes de fermeture et des défauts propres à ma base, ce qui a été une source de paix.

Pour le présent, j’ai vécu la session dans une grande sérénité et une joie profonde, presque avec euphorie.

Certes, je n’oserais pas dire que ce fût là une grâce particulière du Saint-Esprit, mais certainement un don de Dieu, qui a marqué mon existence plus que beaucoup de retraites spirituelles.

Quant à l’avenir, la session m’a proposé quelques directives simples pour éviter les écueils propres à mon type et progresser dans la pratique des vertus correspondantes. Si, à ce jour, rien d’extraordinaire ne s’est accompli en moi, les fruits de la session mûrissent peu à peu et continuent d’éclairer ma route.

Quoi qu’il en soit, je garde, de cette session, un souvenir ému, particulièrement du climat de vérité qui a permis à chacun de s’exprimer en toute honnêteté face à soi-même, aux autres et à Dieu.

En bref, des journées bénies pour mieux se connaître et mieux vivre notre vocation humaine. »

Des hommes d’Eglise en parlent



Monseigneur de Roo, évêque émérite du diocèse de Victoria, le Père Pascal Ide, prêtre de l’Emmanuel au diocèse de Paris, docteur en médecine, philosophie et théologie, Norbert Mallet, philosophe, consultant et chrétien convaincu et Etienne Séguier, journaliste à La Vie en charge de la rubrique spiritualité se sont rencontrés  à La Procure le mardi 5 novembre 2013 pour parler du rapport entre l’ennéagramme et la foi chrétienne.

Une soirée d’exception où l’écoute mutuelle fut au centre et les questions de fond creusées. Une salle comble, dont la soif confirme le besoin de repères en matière de connaissance de soi et la fécondité de l’articulation entre connaissance de soi et vie de foi.




Elargis l’espace de ta tente

imagesELARGIS L’ESPACE DE TA TENTE
Etienne Séguier
Empreinte temps présent

On pourrait penser qu’il s’agit d’un énième livre sur l’ennéagramme. Et bien non. Étienne Séguier nous présente l’ennéagramme de manière simple mais il ne s’arrête pas là. Son but est de permettre un lien entre l’outil de connaissance de soi qu’est l’ennéagramme et la foi chrétienne.

 

Etienne Séguier

Etienne Séguier

Sous la houlette du prophète Isaïe, il s’agit avec l’ennéagramme, d’élargir l’espace de sa tente.  Et c’est bien là le but de l’outil : prendre conscience du prisme qui nous enferme pour accueillir d’autres facettes qui en nous ont trop longtemps été délaissées.  Pour chaque base de l’ennéagramme, un chemin spécifique peut conduire vers un élargissement du champ, dans des domaines aussi divers que la connaissance de soi, l’accueil de l’autre ou notre vision de Dieu.

Avec pour but ultime de laisser l’espace suffisant pour le passage de la grâce.