Vers le pardon

VERS LE PARDON
Par Pierrick
de base 1

Perfectionniste ? Je me reconnais en effet assez bien dans ce terme, même si bien sûr, comme pour chacune des bases de l’énneagramme, un mot seul est forcément très insuffisant pour bien définir telle ou telle base.

Oui, j’ai l’amour du travail bien fait… voire très bien fait ! C’est le cas au travail bien sûr, mais aussi à la maison ou en famille pour des choses plus futiles. Un discours de mariage par exemple? Pourquoi se contenter d’un bon discours… alors qu’en travaillant bien et en soignant les détails, notre discours pourrait devenir excellent ?

La conséquence ? Une très forte exigence, pour moi d’abord, pour les autres ensuite… Je supporte difficilement que les choses soient faites de manière moyenne, alors que nous pouvons (ou que nous devons, tout dépend du contexte) très bien les faire.

Cet amour du travail bien fait s’accompagne d’une attention très forte à l’éthique et à la vérité: bien faire les choses, ce n’est pas seulement être efficace, c’est aussi les faire dans les règles. Malheureusement, les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaiterait…

C’est là que la connaissance de sa base se révèle utile : lorsqu’un perfectionniste est
confronté à des choses mal faites, la colère monte… C’est déjà, me semble-t-il, le premier intérêt de la connaissance de sa base : mettre des mots sur ce que l’on vit. Comprendre d’où vient cette colère… Comprendre que la colère est liée à son mode de fonctionnement. Comprendre que c’est normal de réagir comme cela quand on est de base 1… C’est très éclairant !

Il faut alors apprendre à accueillir cette colère… Pour les personnes de base 1, c’est un véritable défi: soit on contient cette colère… mais c’est difficile à vivre (surtout pour soi-même). Pour moi, le risque, c’est la tentation de passer mon temps et mon énergie à médire… Soit on fait sortir cette colère qui explose… mais souvent de manière forte et maladroite.

Les pistes? En ce qui me concerne, la première fut avant tout d’apprendre à dire les choses! C’est ce que j’ai appris à faire. Quelle libération lorsque j’ai découvert cela! Les choses ne sont pas faites comme elles le devraient? J’ai appris à le dire, et non pas à le garder pour moi, tout en essayant de faire paraître le moins possible la colère qui m’habite. Maintenant, je dis les choses : quelle libération quand les choses sont dites!

Seconde piste: apprendre à repérer les feux verts et les feux rouges. A quoi cela sert-il en effet de s’évertuer à vouloir absolument changer et améliorer les choses, si ce n’est pas possible? Tout ne dépend pas de nous, tout ne peut pas être amélioré… Apprendre à discerner les feux rouges, cela permet d’éviter de perdre son temps et son énergie sur ce qui n’en vaut pas le coup, pour se concentrer au contraire sur ce qui peut être changé et amélioré.

La troisième piste est commune à toutes les bases me semble-t-il: celle du pardon. Pardon à soi-même d’abord, par l’accueil de notre nature telle qu’elle est, avec ses imperfections. Pardon à ceux qui nous blessent ou nous ont blessé, considérant ce qu’ils sont et leur manière de vivre les choses différemment de nous. Même si avec le pardon nous entrons dans une autre dimension, celle de la vie de foi, l’ennéagramme y conduit comme naturellement. J’ai personnellement la conviction que ce pardon n’est possible qu’avec l’aide de Dieu, pour un chemin de lumière, de paix et de joie !

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