Archives de catégorie : Témoignages

Je n’ai jamais souffert

JE N’AI JAMAIS SOUFFERT !
par Stéphanie
de base 7

Rigoler est la seule façon de voir le monde en couleur et d’oublier ses souffrances, de ne pas rentrer au dedans pour ressentir une émotion. A quoi sert de pleurer si ce n’est que pour nous faire du mal? Bannir la souffrance par le rire, par la joie. C’est comme ça que la vie doit être menée. A quoi sert la négativité? Si ce n’est à ne plus pouvoir avancer. Rester optimiste face à la vie. Sourions et la vie nous sourit! A quoi bon pleurer sur son sort lorsque l’on est en vie et que l’on peut conquérir le monde à la découverte d’une multitude de possibilités. Nous avons cette chance de vivre, de respirer, de sourire, alors profitons! Arrêtons de nous focaliser sur une seule passion ou un seul intérêt lorsque la vie nous montre qu’on peut profiter de tout, papillonner, butiner. Le temps défile à une telle vitesse, alors dépensons notre énergie et ne restons pas assis. Quelle perte de temps! On n’enferme pas un oiseau dans une cage, le jour où la porte s’ouvre, l’oiseau s’enfuira. Laissez-le libre car un jour il arrêtera de chanter.

C’est ainsi que j’ai mené ma vie, jusqu’à ce que mon corps fasse stop. Burn out. Classique. Je l’avais mené au bout, il m’a arrêtée. Des années de souffrances ignorées, de deuils non faits s’étaient accumulés et mon quota était dépassé. C’est alors que j’ai découvert l’ennéagramme, et que j’ai pu commencé à renaître. Lors de cette découverte, j’ai vu toute ma vie défiler: je n’avais pas pris conscience de toutes les souffrances enfouies, des enfermements que je ne voulais pas voir. Je suis tombée au plus bas, moi qui aimait tant la vie et qui souriait et rigolait à n’en plus finir. J’étais ce rayon de soleil, cette chaleur que je donnais à tous ceux qui m’entouraient: faire le clown, c’est ce qui me faisait vivre, vibrer. J’ai continué un peu de temps à dire que d’ailleurs je n’ai jamais souffert, que ce n’était rien, qu’il y a toujours pire ailleurs. Et quand les circonstances m’empêchaient de sourire, je m’effaçais, construisant peu à peu ma prison intérieure.

Le réveil n’a pas été brutal, tout s’est fait en douceur. Mon mental, c’est à la fois ce qui m’enferme : « la seule vie qui soit passionnante est la vie imaginaire », comme l’écrit Virginia Woolf; et ce qui me permet de me sortir de ma prison intérieure. J’ai réfléchis, écouté, puis j’ai ouvert les yeux, j’ai travaillé. Je voulais m’en sortir, arrêter tout ce que j’avais élaboré: une vie imaginaire où je me mentais à moi-même, à mon entourage, en criant que j’étais heureuse et que tout allait pour le mieux.

C’est là que j’ai su m’arrêter. J’ai appris à respirer, à ne plus bouger, à me recentrer, à vivre ici et maintenant sans imaginer ma vie. J’apprends à accueillir l’émotion la plus basse, recevoir son message et savoir qu’en faire. J’ai arrêté de dire ce n’est pas grave, j’ai affronté les conflits pour obtenir des réconciliations, j’ai senti mon cœur palpiter, j’ai eu ma première colère, j’ai pleuré de tristesse. C’est ainsi que j’ai trouvé la paix avec moi-même, pour être en paix avec le monde qui m’entoure. Cela fait un bien fou de pouvoir m’arrêter et apprécier juste le moment ici et maintenant sans penser au lendemain.

Hier, j’ignorais mon corps, je perdais ma respiration aux moindres paroles. Aujourd’hui, l’ennéagramme m’a permis de comprendre pourquoi et la méthode Vittoz m’a redonné accès aux sensations de mon corps, à des pensées plus claires, et ainsi à rejoindre mon cœur au plus profond. Je n’ai pas changé, j’ai trouvé le calme.

C’est alors que la foi a pu m’envahir comme une lumière. J’ai eu cette chance de vivre deux jours formidables en Module 2 auprès des panélistes et de mes amis de base 7. L’articulation de la connaissance de soi et de la vie de foi m’a procuré une chaleur et des réponses aux questions que je me posais. J’ai dit en panel que j’étais athée depuis des années, mais cela aussi est un mensonge : je n’y avais juste pas accès, je l’avais enfoui avec le reste. Alors le chemin est encore long: pendant 38 ans j’ai essayé d’avancer à la force du poignet, mais j’ai compris aujourd’hui qu’on ne s’en sort jamais seul. Merci à la thérapie du Docteur Vittoz et à l’ennéagramme articulés à la vie de foi! C’était un moment formidable.

Maïeutique

MAIEUTIQUE
par Aude

Je n’ai pas pris le temps de te remercier à la fin de ces deux jours de Module 2.

J’ai été renversée par la grandeur que chacun a réussi à exprimer de lui-même grâce à cet outil maïeutique qu’est l’ennéagramme.

Cela ne pourrait pas se faire sans ton doux et respectueux appui.

Je te remercie de m’avoir permis de pouvoir admirer la fragilité unique que nous portons tous.

Les clés de la forteresse

LES CLES DE LA FORTERESSE
par Ann

Nous voilà à Paris Nord en attente du Thalys qui nous ramènera vers notre Galilée.

Nos cœurs sont paisibles et nous sommes heureux d’avoir vécu ces deux jours à vos côtés avec le groupe.

Pour ma part j’ai eu du mal à quitter les lieux. Nous sommes restés flâner à l’orangerie Jean de la Croix, refaire un petit passage à l’oratoire Prophète Elie et visiter le musée du Père Jacques (très bien fait… très touchant).  Nous n’avions pas envie de secouer la poussière de nos chaussures, mais plutôt de nous laisser imprégner pour que la glaise reste bien collée et nous accompagne sur la route pour nous modeler.

J’ai été particulièrement touchée de sentir, comprendre peut-être,  à quel point chacun est en mode protection de son agneau intérieur. Toucher du doigt peut-être aussi que la traversée de la souffrance, de l’échec, peut être une des clés de la forteresse, une manière d’accepter de baisser la garde et de s’accueillir humblement avec plus d’authenticité.

Ce fut un cadeau que d’être là en la fête de sainte Thérèse d’Avila et de partager la liturgie des frères Carmes. Ce fut un cadeau que la présence du soleil.

Merci de ce qui en vous et par vous est au service de la Vie en chacun de nous.

 

 

 

Porte d’entrée

PORTE D’ENTREE
par Clotilde

Encore un immense merci pour ce stage. Ce fut vraiment un moment court mais… intense.

Je suis venue comme une touriste et j’ai été plus que chamboulée, parce que mes limites et les croyances ont vraiment implosées.  Enfin une porte d’entrée où un fil à tirer que je cherche depuis un bon nombre d’années.

Le travail continue encore car les remous ne commencent à s’estomper que maintenant… Efficacité garantie.

Vous faites un très beau travail et surtout qui rapproche de Dieu et dans cette belle aventure c’est l’un des points principaux que je retiens. Merci encore pour votre bienveillance.

 

 

Tendre doloire

TENDRE DOLOIRE
par Adrienne
de base 8

Sans rien y connaître, j’ai débarqué, en retard, au stage ennéagramme. Avant d’avoir repris mes esprits, me voici projetée en petit groupe, autour de cette question : Ce qui vous agace le plus? Les quatre premiers avouent, du bout des lèvres, que c’est pour l’une la lenteur, l’autre le travail mal fait, le troisième le temps perdu, la quatrième le mensonge. Tout le langage non verbal de l’irritation gronde en eux mais ils sont unanimes; ils prennent sur eux, leurs colères sont très rares mais alors cinglantes. J’ai l’impression d’être un ovni, ce qui m’énerve, moi, ce sont les colères si visibles et pourtant non verbalisées. Je n’ai alors rien de plus urgent que de les faire sortir. Deuxième atelier, proposer un objet. Pour commencer, une femme choisit la boucle d’oreille, ornement léger, si personnalisable, qui  illumine le visage. Suis-je vraiment un éléphant dans un magasin de porcelaine? Voici mon objet, mouvement de recul. Non ce n’est pas une hache!

Cet objet m’est venu comme une évidence, j’ ai véritablement une fascination tendre pour la doloire. Son fer à lui seul pèse plusieurs kilos et son tranchant mesure une bonne trentaine de centimètres, à première vue on croit reconnaître l’arme d’un bourreau. Une hache à abattre se manie avec des mouvements amples et puissants afin que la vitesse multiplie la force et que la frappe gagne en efficacité. Pour la doloire, rien de tel, elle n’a qu’un tranchant   ne peut utiliser que la force de sa masse, une force qui ne peut porter que vers le bas. Elle n’a vraiment rien d’une arme d’assaut.

Très lourde, assymétrique, avec son manche court; l’utiliser pour abattre serait au minimum épuisant et désastreux, probablement impossible. Elle sert à équarrir. A Guédelon, les charpentiers travaillant exclusivement à la main ont compris, par expérience, à quel point elle était plus appropriée que la scie. Par un travail maîtrisé et précis elle fait sauter l’aubier pour découvrir, aplanir et ajuster la partie noble et solide d’un tronc. Les poutres réalisées ainsi sont harmonieuses et plus solides; elles respectent le bois et ses fibres. Les poutres peuvent ne pas être droites, être non standard; elles n’en trouveront pas moins leurs places dans la structure d’une habitation.

La doloire peut travailler des pièces de bois courbes, mais est impitoyable pour les vices dissimulés.  Elle sert à faire des toits authentiques, solides, cohérents, d’une beauté brute; sous lesquels on se sent bien, protégé. C’est un outil simple, un peu effrayant, sans apparat, mais puissant, qui permet un travail délicat. Dans un chantier, la doloire ne réalise qu’une partie du travail. Que pourrait-elle sans la hache d’abattage et les roues, sans les ciseaux et marteaux, les équerres et les niveaux, les échafaudages et les cordes de levage… Chaque fonctionnement a sa cohérence et ses dangers, mais tous sont indispensables.

Dans les regards des autres participants, j’ai vu qu’une personne qui dévoile la colère, qui ne supporte pas les incohérences (qui finalement nuiront aux plus démunis), qui se présente sans détour, peut aussi avoir sa place.

Les grilles de lecture des comportements, fréquemment très genrés dans nos milieux cathos m’ont souvent laissée culpabilisée et perplexe; je ne me retrouvais pas dans les descriptions de La Femme. J’ai déployé énormément d’énergie pour changer de fonctionnement. Ce premier stage m’a fait découvrir des clefs pour mettre à distance les moralisations centrées exclusivement sur un mode de fonctionnement, jugeant les autres avec mépris et donnant des conseils étouffants. Des clefs, aussi, pour me réjouir de la diversité des approches de chacun, de la mienne.

 

Joie !

JOIE !
par Blandine et François-Xavier

Nous sommes très heureux, tous les deux, d’avoir pu participer ensemble à cette session avec vous !

Vraie découverte de l’enneagramme, qui est un peu une révélation… et qui portera des fruits, c’est sûr !

Merci pour cette animation interactive, joyeuse et très professionnelle en même temps, très attentionnée et délicate pour chacun.

Ce fut très riche, nous sommes donc tout à fait partants pour participer au M2 en novembre prochain, nous nous y préinscrivons donc avec joie.

Je viens d’aller sur ton site et j’ai consulté quelques témoignages très beaux…. nous allons regarder cela et nous replonger avec joie dans nos bases pour les découvrir encore plus, les faire murir, en parler ensemble pour les aider à s’épanouir…

 

Une arme anti-totalitaire

UNE ARME ANTI-TOTALITAIRE
par Franck

Cette fin de semaine, stage sur l’ennéagramme, admirablement mené par Valérie et François Huguenin Maillot.

L’ennéagramme est une analyse de la structure de la personne humaine en 9 configurations. Il permet une approche fine de la psyché dans ses trois dimensions (corps, cœur et esprit).

Loin d’enfermer celle-ci dans des catégories réductrices, cette méthode permet, pas son humilité et sa finesse, d’en découvrir toute la complexité et toute la richesse.

Outil de connaissance de soi bien sûr, mais aussi de connaissance des autres, il m’est apparu durant cette session que l’ennéagramme permettait de répondre à une question essentielle, celle de la parabole du bon Samaritain :

« Qui est mon prochain ? »

A cette question, le Christ a donné une réponse qui bouleversa et ravisa toutes les conceptions communément admises. Le prochain n’est pas celui qui est proche de moi (ou que je crois semblable à moi), mais celui dont je me fais proche et dont je prends soin.

Or comment se faire proche de l’autre sans se connaître soi-même? Et sans chercher à le connaître lui, tel qu’il est et non tel que me le représentent mes préjugés ou mon imaginaire?

L’ennéagramme permet de culbuter ces préjugés et cet imaginaire.

Par ailleurs, c’est une excellente arme anti-totalitaire.

Je m’explique :

Si l’on considère la plus belle parole jamais proférée dans l’histoire des hommes :

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même! »

Tout le monde est généralement d’accord sur ce programme…

Mais, nous avons tendance à aimer notre prochain… sauf (sauf untel, sauf ceux-ci, sauf ceux-là, etc.)

A partir du moment où j’exclus du champ du prochain ne serait-ce qu’un seul être, j’entre dans un processus totalitaire parce que je décide moi-même de qui compose la totalité.

C’est cela le totalitarisme, c’est dire : mon prochain sauf

Alors, concrètement, comment ne pas exclure? Sinon à en rester à de belles paroles pieuses?

Il m’est apparu clairement, durant ces deux jours, que l’ennéagramme était un bon moyen, pratique et réaliste, de ne plus dire sauf, ou de le dire moins.

Ce n’est pas le seul bien sûr, mais il est accessible et intéressant en ce qu’il offre la possibilité d’une confirmation de soi et de l’autre.

 

Fleurir

FLEURIR
par François-Xavier
avec Florence

 

Nous sommes dans une énorme digestion de ces deux jours passés avec vous tous maintenant que nous avons nommé.

Nous pouvons faire mémoire et fleurir comme au printemps.

 

C’est vraiment une merveilleuse autorisation que nous nous donnons grâce à cette recherche que vous nous faites faire, et dans laquelle vous nous aidez grâce à votre expérience et votre cœur.

Je transmets autour de moi le bien que je pense de votre travail.

 

Ennéagramme en entreprise

L’ENNEAGRAMME EN ENTREPRISE
par Jacques-Olivier

Supposons que votre manager vous demande, ainsi qu’à vos homologues, de lui envoyer d’ici la fin de la semaine un fichier Excel présentant votre marché. Quelle va être votre réponse selon votre base?

1 – Cette demande est trop générale, merci de préciser son contexte et les hypothèses sous-jacentes. Pour améliorer les process, il faudra l’intégrer dans le CRM ou l’ERP de l’entreprise.

2 – Je vais préparer un modèle de fichier, pré-rempli, que je partagerai à l’équipe en leur proposant de le remplir ensemble.

3 – Je renvoie le fichier complété ce soir.

4 – Mon cas est vraiment particulier, et cette demande est générique. Je sens que je vais plutôt préparer un PowerPoint.

5 – Je vais creuser le sujet et me renseigner dans la littérature ou des bases de données, afin de préparer une réponse argumentée et exhaustive.

6 – Cette requête devrait être gérée plutôt par le manager de l’autre équipe de l’organisation? En tout cas je checkerai toutes les formules, et le fichier sera crypté, avec un mot de passe.

7 – J’inclurai aussi dans le fichier d’autres informations sur des marchés adjacents potentiels auxquels je pense, une liste de nouveaux prospects et quelques éléments de benchmark.

8 – Je délègue la préparation à un jeune dans l’équipe (il est déjà dessus) et je renvoie le fichier d’ici 48 heures.

9 – Je le ferai demain, sinon ça déséquilibre trop mon programme. Chaque chose en son temps.

Sans mettre les personnes dans des cases, envisager des hypothèses pour son manager, ses interlocuteurs professionnels, les jeunes que l’on suit en mentorat… et ajuster son comportement en conséquence, peut éviter certaines tensions et incompréhensions au sein de l’entreprise.

Vous vous reconnaissez en base 1, perfectionniste, cherchant à transformer le monde? Il n’est pas forcément pertinent d’affronter votre collègue en le reprenant rigoureusement sur tout. Si vous supposez qu’il peut être 9 (voire qu’il l’a partagé avec vous), son ressort intime est d’éviter le conflit et il risque de faire de la résistance passive si vous le mettez sous pression. À vous de réfléchir, alors, pour trouver des moyens d’échange plus appropriés et plus efficaces.

Il faut de la volonté, une envie de se connaître, de découvrir, de mieux comprendre, du temps, et un questionnement de soi pour accueillir ce que l’on pense être sa base.

Il vous faudra des temps de silence, pour vous recueillir, réfléchir à vous. Et avec persévérance, à vous remettre en question.

Voici une excellente adresse, ancrée dans la philosophie aristotélicienne et chrétienne, et incarnée avec beaucoup de professionnalisme et d’enthousiasme lors de ses modules de formation : www.valeriemaillot.com

 

 

Chaque chose en son temps

CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS
par Nicolas
de base 6

Cela fait longtemps que je voulais m’inscrire au M1, j’ai découvert ennéagramme grâce à mes
parents puis l’une de mes sœurs. Ma curiosité était piquée depuis des années mais je n’avais pas passé le pas malgré tout, je repoussais le moment car je ne me sentais pas prêt.

Après un Noël en famille, accompagné de nombreuses discussions sur l’ennéagramme, je me suis inscrit à mon retour de vacances car j’avais senti que le moment était venu.

Lors du stage et après quelques hésitations je me suis identifié à la base 6. Cette découverte m’a permis de mieux me comprendre et comprendre mon rapport aux autres.

Récemment un copain m’a dit que selon lui je me dévoilais en fonction du degré d’amitié que j’ai avec mon interlocuteur. J’ai trouvé cette analyse très juste.

Ce stage était très intense et m’a beaucoup plu, j’ai hâte de découvrir les autres modules et en
apprendre plus. Merci beaucoup !