de la peur

Le cri d’Edward Munch

LA PEUR
Pourquoi, comment

La peur est une des quatre émotions principales avec la colère, la tristesse et la joie.

Si nous prenions l’image d’une boussole, le Nord serait la joie. Les trois autres interviendraient à l’occasion d’un événement, comme une information à écouter et une énergie pour agir, afin de retrouver le Nord.

La peur prévient d’un danger, c’est UNE INFORMATION. Si nous n’avions pas peur, nous n’anticiperions pas et ne pourrions nous garder du danger; si les enfants n’avaient pas peur des voitures, ils se feraient écraser. La peur appelle la prudence.

La peur est UNE ENERGIE qui nous permet d’activer plusieurs mécanismes de défenses:

  • L’attaque
  • La fuite
  • Quand ni l’une ni l’autre ne sont possibles, une troisième entre en jeu: la sidération. Elle permet de moins souffrir ou de prendre le temps de latence nécessaire à la transformation de l’événement par la réflexion.

Chez la gazelle, la fuite face au guépard est la seule solution, jusqu’à ce que son cœur ne puisse plus suivre. La sidération prend alors le relais, toutes ses fonctions vitales fonctionnant a minima, elle tombe, comme morte. Au pire, elle souffrira moins en étant dévorée, au mieux:

La peur, comme toutes les émotions, est donc bonne en soi, tout comme les mécanismes de défenses qu’elle suscite.

LES PROBLÈMES qu’ils peuvent poser sont de:

            • prendre trop de place, voire toute la place, et d’empêcher ainsi d’accéder aux fonctions supérieures du cerveau qui permettent de proportionner la réaction à l’événement;
            • se déplacer: une peur non consciente peut se transformer en mauvaise humeur ou en colère décalée;
            • projeter un danger imaginaire, la plupart du temps par le biais d’associations à des peurs anciennes.

          D’après Daniel Goleman dans L’intelligence émotionnelle, seulement 8% des peurs reposent sur une base concrète, le reste est imaginaire.

        • « J’ai souffert de beaucoup de choses dans ma vie, disait avec humour Mark Twain, peu sont arrivées ».

       

    • Pour en savoir plus sur ce qui se passe neurologiquement en cas de réaction disproportionnée:

 

COMMENT DONC CONSIDÉRER LA PEUR POUR CE QU’ELLE EST
de manière proportionnée au danger et en faire une alliée?

LA MÉTHODE VITTOZ propose très simplement de l’accueillir corporellement:

      • Faire stop, trouver un endroit silencieux où l’on peut rester seul
      • Fermer les yeux
      • Sentir les manifestations de son corps: gorge serrée, ventre noué, transpiration, accélération du pouls etc.
      • Demeurer avec elles quelques instants, au besoin en plaçant la main sur la partie concernée
      • Suivre leurs évolutions, leurs déplacements, leurs transformations pendant une ou deux minutes,
      • …jusqu’à apaisement.

L’objectif n’est pas d’oublier la peur, la nier ou la tromper, mais:

      • d’apaiser le trop-plein et revenir au réel par le corps,
      • accueillir l’information pour ce qu’elle est,
      • pour retrouver un usage de sa raison proportionné à l’événement,
      • et utiliser l’énergie qu’elle a suscité pour une action juste et libre

« Quand une sensation est juste, la pensée est juste », écrit le docteur Vittoz

 

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