BRUTUS ENNEATOZ
par Sébastien
de base 8
Sébastien nous parle de lui, de son expérience du Vittoz à travers le cycle FOVEA, puis d’un stage de connaissance de soi via l’Ennéagramme.
Portrait de choc et de charme où l’articulation du Vittoz, de l’Ennéagramme et de la vie spirituelle prend corps.
Je suis un lion, j’ai la force physique, le mental d’un gagnant. Je sais ce qu’ils sont, je les méprise ou je les comprends, quand je suis bien, je suis facile à vivre. Rien ne m’arrête, rien ne m’est impossible.
J’aime le soleil et la pluie, le froid et le chaud, je suis gentil mais je peux être méchant, je rugis souvent, j’aime les miens, rien n’est trop beau pour eux, et pourtant je ne leur suis pas très agréable à vivre tout le temps… Le farniente et l’observation sont aussi miens, mieux voir pour mieux dominer, comprendre pour maîtriser, savoir pour expliquer : je suis.
Je suis sociable, le monde me plait mais je choisis mes amitiés. Faut-il encore que dans ce monde les enjeux soient ceux qui me motivent. La maigre pitance, la carcasse sèche, le blabla ne m’intéressent pas. J’aime la vie, dans ses extravagances et ses excès, la course dans la savane sèche, le corps à corps sanglant et sans merci… L’acier froid et le rugueux du béton, la veine du bois, l’ombre et la lumière sont de mon monde…. Rien, rien ne m’arrêtera. Pour eux, ou pour moi. Ou pour Toi qui Es, aussi.
Janvier 2017, démarrage d’un groupe Vittoz : 8 séances de deux heures en petit groupe, pour réapprendre à vivre pleinement l’instant.
Un soir d’hiver, humide et froid, une baie coulissante, un feu crépite, je suis seul, je suis le premier : « que fais-je ici ? » Les autres arrivent, étonnants, étrangers, presque hostiles. « Calme, Brutus, ils sont là, comme toi ». Retour sur les sensations, écoute ton corps, le croquant du biscuit, le doux et le rugueux, ta respiration calme et puissante, fin des tensions, une vieille douleur au dos, des parfums, l’eau qui coule, l’armoire sombre et mystérieuse, un escalier sans issue… « Reviendras-tu ce soir, le veux-tu, le veux-tu vraiment ? » Se sentir vivant, des parfums, une joue douce, un regard profond, la futilité d’une sensation, des souvenirs qui reviennent : la honte d’un échec ou la jouissance d’un moment. « Oui, je reviens ». La mécanique de la tête, la posture du corps, une gymnastique intégrale, se sentir bien dans des moments ridicules, un théâtre de gestes pour un retour aux sensations, je suis là, et que là.
Mai 2017, session d’initiation à l’Ennéagramme : deux jours au Centre spirituel des Carmes d’Avon pour mieux se connaitre et mieux comprendre les autres.
Salle lumineuse, François et Valérie : ceux-là, c’est simple : ils sont un peu moi, je suis un peu eux. Puis les autres : une dominante incomprise, une pipelette futile, une calme en colère, un réfléchi plein de questions, une douce pleine de vie, des yeux bleus, des yeux verts, des parfums, des corps tièdes, de l’amour et de la tristesse, des questions et des affirmations… deux jours à perdre, et il fait beau dehors.
Je suis moi, ils sont eux, on se parle on s’explique, c’est beau comme une rivière qui coule, l’eau n’est jamais la même mais on a les même rives, les mêmes paysages. De lion, je me sens renard, le vaniteux et l’aiguilleur sont là, j’apprends de l’aviateur et du serpent, le roi et le marchand se parlent, l’astronome Turc et le buveur m’expliquent ce que je suis sans me le dire…
Je suis un lion, j’ai la force d’un gagnant et le mental d’un physique. Je sais presque ce que je suis, ils sont ceux qu’ils sont. Je les aime, je ne les comprends pas toujours, quand je suis bien, je suis facile à vivre.
Toi, tu m’as arrêté, rien ne T’es impossible.
Brutus Ennéattoz, roi des bêtes, ami des hommes et de l’Homme
31 05 2017

C’est alors que je l’aperçois! J’en doute, je rêve? Sa haute silhouette se dessine et s’approche doucement, vient de la lumière, Il est la lumière. Vient-il pour moi? Mon cœur bondit, mes pattes faiblissent. Il s’approche, Son visage sublime rayonne d’un amour infini… Il irradie, me sourit. Je suis agonie, je voudrais m’avancer mais je me découvre si noire et sale, soudain si laide! Je crois mourir d’indignité. Il ne peut m’aimer. Je m’effondre… et au fond de ma faiblesse il se penche et me caresse et me prend sur son cœur ; enfin je vis! Je n’étais pas et je deviens aujourd’hui. Les battements de mon cœur, cris dans le vide, sordide mécanique, soudain trouvent leur sens… simple écho de la source, si faible réponse à l’infini.
LA FEMME SUCRE D’ORGE
LE VIKING
Le Viking de base 6 a besoin de réfléchir, de comprendre et d’analyser avant de se lancer dans l’action mais quand il y va, il est d’une force et d’une endurance à toute épreuve. Si la cause lui paraît juste, il part au combat en première ligne et n’hésite pas à prendre des coups ou à donner sa vie.
LA LOI DE LA JUNGLE
Et puis une tige avait poussé plus haut que les autres, avec des feuilles toutes plates, puis des branches. Promis, que j’y étais pour rien ! Mais c’était bien joli quand même, quand ça bougeait comme des drapeaux.
LA VOIE DU SABRE
Armée dans la vie, il faut l’être, surtout quand la vie m’envoie faire la paix sur toutes les zones de conflits. Mais il ne sert à rien de sortir mon sabre à tout bout de champ, car un sabre est toujours plus puissant quand il est à sa place, rangé dans son fourreau. C’est de là qu’il enseigne le mieux et fait œuvre de paix.
UNE BOUGIE
Ainsi donc je me questionne: à quelle fin suis-je destinée? Etre une éphémère bougie de dîner qui crépite vivement, se consume entièrement en quelques instants de plaisirs, illuminant les visages rieurs et les yeux gourmands?
LE CAMÉLÉON, LA PRISE ELECTRIQUE ET LE GÉNÉRATEUR
Ne croyez pas toutefois que le caméléon se comporte comme une girouette sans tête: certes il est prêt à se laisser entraîner sur beaucoup de chemins, à respirer de nombreux parfums, mais il ne peut endosser pour autant toutes les couleurs! Le rouge sang et le noir ne sont pas dans l’éventail de ses possibilités, et à chaque fois qu’il fonce trop dans ses couleurs, il se met gravement en danger. « Caméléon foncé, caméléon carbonisé » dit même un dicton caméléon.
UN FEU NOUVEAU
« Au matin, sur le tapis de cendre d’un foyer