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La modélisation du cerveau dans la main de Daniel Siegel

Le neuro-psychiatre Daniel Siegel a modélisé le cerveau dans la main afin de rendre accessible ce qu’il se passe au niveau cérébral en cas de stress ou d’émotion aversive forte: colère, tristesse, peur.

La vidéo ci-dessous en montre le processus.

Disons que notre avant-bras représente notre colonne cérébrale.

Le pouce rabattu sur la paume de la main serait le tronc cérébral ou cerveau moyen, c’est-à-dire le système lymbique qui assure notre survie (processus automatiques vitaux) et régule toutes les fonctions automatiques (respiration, digestion). Il est aussi le siège des émotions et des réactions en cas de stress (attaque, fuite ou immobilisation) et de leur mémorisation.

Enfin, si nous rabattons nos doigts sur notre pouce, nous pouvons représenter notre front, lieu du cerveau supérieur, cortex et cortex pré-frontal (représenté par les ongles). Il est le siège des fonctions supérieures du cerveau: raisonnement, pensée, capacité d’association (5 sens/souvenir), logique, empathie, capacité d’interrelation, flexibilité, capacité à trouver des solutions, capacité d’anticipation, de comprendre l’impact de nos actes… et permet une réponse adaptée à la situation. Ainsi il permet la régulation des émotions, la moralité, le choix et la prise de décision.

imagesLorsque nous vivons une vive émotion, comme la colère ou le stress : nos doigts se désolidarisent de notre pouce, nous sommes déconnectés de notre cortex pré-frontal et en prise directe avec notre cerveau limbique (nos émotions, le souvenir de notre vécu émotionnel) et notre cerveau reptilien qui assure notre comportement de survie (attaque, fuite ou sidération).

Physiologiquement, nous sommes dans l’incapacité à être logique, à prendre des décisions… C’est le c’est plus fort que moi si souvent vécu de manière culpabilisante, le bien que je veux, le mal que je fais paulinien et autres automatismes avec lesquels nous ne savons que faire… Les patients du Docteur Vittoz lui disaient : « Tout ce que vous me dites […] je le veux sincèrement, mais je ne puis le faire ; montrez-moi comment je puis y arriver ! »

L’ennéagramme montre le pourquoi, l’origine historique de la réactivité qui active la mémoire pour un plus jamais ça; et la simple conscience peut aider à la tenir à distance.

Et au service de cette prise de conscience, la méthode Vittoz donne des moyens pour ne plus être esclaves de nos automatismes produits par nos associations cérébrales et arrêter le processus de défense du système neuronal sympathique qui prépare le corps à la défense par la fuite, l’attaque ou la sidération, de manière animale: dilatation des bronches, accélération de l’activité cardiaque et respiratoire, dilatation des pupilles, augmentation de la sécrétion de sueur et de la tension artérielle, via notamment l’adrénaline.

Il s’agit tout simplement, par la respiration (seule fonction vitale sur laquelle nous avons une action possible) ou une sensation (qui permet de couper avec l’emissivité cérébrale associative), d’accélérer l’intervention du système neuronal parasympathique qui ramène le calme dans l’organisme. Ainsi, nous pouvons retrouver une attitude posée et neutre face à l’événement sans réaction instinctive, un usage de la raison qui ne soit plus pollué par notre passé et nos souffrances: « Quand ma réceptivité est claire, ma pensée est claire », dit le docteur Vittoz.

Faire stop pour être libre, car comme le dit le neuropsychiatre autrichien Vicktor Emil Frankl: « Entre un stimulus et une réponse, il y a un espace. Et dans cet espace, il y a notre pouvoir de choisir nos réponses. Notre liberté et notre croissance se logent dans ces réponses. »

 

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