L’ARBRE ET LE ROCHER
Métaphore d’un couple
par Florence de base 6 et Benoît de base 3
La forêt de Fontainebleau respire la nature et la vie! Merveille des merveilles… On s’y ressource, on s’y promène, on y discute, on y court, on y aime. Déjà vingt ans qu’ils se sont installés à sa lisière…
Elle, de son côté, doit être un de ces rochers de grès qui surplombent la forêt. Quel point d’observation formidable, offrant une vue inégalée sur tout type d’obstacle qui pourrait survenir… On n’est jamais trop prudent. Allons en haut du rocher pour voir au loin; et si un cerf bramant surgissait? Et si une biche nous offrait ses bonds les plus splendides? Surplomber et voir au loin: voilà la mission du rocher vigie, qui a besoin de se rassurer pour ne pas risquer d’être trahi par son environnement. A travers ses formes tout autant surprenantes qu’impressionnantes, le rocher s’émerveille chaque jour de son ancrage improbable dans le sable blanc, illustration de sa force apparente. Solide et fidèle, ils’intègre harmonieusement à la forêt qui l’entoure.
Et lui est cet arbre, vivant et robuste au milieu des rochers. Il se bat au cœur de la vie. Il veut être fort, il veut être remarqué parmi tous ses congénères! C’est le genre de défi qu’il affectionne particulièrement: s’adapter à son environnement pour réussir, et quoi de plus difficile que de s’épanouir au milieu des rochers, planté dans du sable… Cette énergie lui donne du courage, pour persévérer dans sa recherche de soleil et de ciel bleu, et grandir, ainsi, encore et toujours. Son objectif: pouvoir parler à ses voisins et leur dire j’y étais, et je l’ai fait ! Il fera face à la tempête et ploiera tant et plus, au risque de se mentir à lui-même sur sa force de résistance. Sa quête de la vérité est intacte; rompre lui est interdit !
C’est là, au sommet de cette belle forêt, que l’arbre et le rocher se sont rejoints, unis par le même désir, celui de partager une même aventure ensemble.
LE VOLCAN ET LE FEU
Pendant ce temps la lave a coulé : le feu majestueux et noble s’est emparé de la nature pour l’illuminer. Il a couru sans s’arrêter, entraînant tout sur son passage. Il ne peut s’empêcher de passer d’arbre et arbre, réchauffant plus qu’il ne faut la nature impuissante à résister. Quelques oiseaux inquiets d’une telle énergie voudraient bien, si possible, pouvoir se reposer. Mais le feu continue sa course méthodique, se laissant tout à la fois admirer et craindre, non sans une certaine fierté…
Un jour, peut être, le mariage du volcan et du feu ressemblera à ce paysage reposant des volcans d’Auvergne, ronds et verts, paisibles et reposants, où l’on viendra puiser une eau fraîche et pure, où le seul feu sera celui de modestes brindilles…
ACCORDS PARFAITS
Le piano, lui, est stable, bien ancré sur le sol, imposant de prestance avec son bois bien poli. Il a belle allure dans ce salon! Mais attention, il ne joue pas pour tout le monde, son clavier est bel et bien verrouillé par une clé. Si vous regardez de plus près, il ne laisse rien paraître, mais sous son couvercle sont contenus tous ses arpèges. C’est assez rare qu’il laisse échapper ses harmoniques, celles qui lui permettraient de s’accorder avec l’extérieur.

