Archives de catégorie : Témoignages

Fleurir

FLEURIR
par François-Xavier
avec Florence

 

Nous sommes dans une énorme digestion de ces deux jours passés avec vous tous maintenant que nous avons nommé.

Nous pouvons faire mémoire et fleurir comme au printemps.

 

C’est vraiment une merveilleuse autorisation que nous nous donnons grâce à cette recherche que vous nous faites faire, et dans laquelle vous nous aidez grâce à votre expérience et votre cœur.

Je transmets autour de moi le bien que je pense de votre travail.

 

Ennéagramme en entreprise

L’ENNEAGRAMME EN ENTREPRISE
par Jacques-Olivier

Supposons que votre manager vous demande, ainsi qu’à vos homologues, de lui envoyer d’ici la fin de la semaine un fichier Excel présentant votre marché. Quelle va être votre réponse selon votre base?

1 – Cette demande est trop générale, merci de préciser son contexte et les hypothèses sous-jacentes. Pour améliorer les process, il faudra l’intégrer dans le CRM ou l’ERP de l’entreprise.

2 – Je vais préparer un modèle de fichier, pré-rempli, que je partagerai à l’équipe en leur proposant de le remplir ensemble.

3 – Je renvoie le fichier complété ce soir.

4 – Mon cas est vraiment particulier, et cette demande est générique. Je sens que je vais plutôt préparer un PowerPoint.

5 – Je vais creuser le sujet et me renseigner dans la littérature ou des bases de données, afin de préparer une réponse argumentée et exhaustive.

6 – Cette requête devrait être gérée plutôt par le manager de l’autre équipe de l’organisation? En tout cas je checkerai toutes les formules, et le fichier sera crypté, avec un mot de passe.

7 – J’inclurai aussi dans le fichier d’autres informations sur des marchés adjacents potentiels auxquels je pense, une liste de nouveaux prospects et quelques éléments de benchmark.

8 – Je délègue la préparation à un jeune dans l’équipe (il est déjà dessus) et je renvoie le fichier d’ici 48 heures.

9 – Je le ferai demain, sinon ça déséquilibre trop mon programme. Chaque chose en son temps.

Sans mettre les personnes dans des cases, envisager des hypothèses pour son manager, ses interlocuteurs professionnels, les jeunes que l’on suit en mentorat… et ajuster son comportement en conséquence, peut éviter certaines tensions et incompréhensions au sein de l’entreprise.

Vous vous reconnaissez en base 1, perfectionniste, cherchant à transformer le monde? Il n’est pas forcément pertinent d’affronter votre collègue en le reprenant rigoureusement sur tout. Si vous supposez qu’il peut être 9 (voire qu’il l’a partagé avec vous), son ressort intime est d’éviter le conflit et il risque de faire de la résistance passive si vous le mettez sous pression. À vous de réfléchir, alors, pour trouver des moyens d’échange plus appropriés et plus efficaces.

Il faut de la volonté, une envie de se connaître, de découvrir, de mieux comprendre, du temps, et un questionnement de soi pour accueillir ce que l’on pense être sa base.

Il vous faudra des temps de silence, pour vous recueillir, réfléchir à vous. Et avec persévérance, à vous remettre en question.

Voici une excellente adresse, ancrée dans la philosophie aristotélicienne et chrétienne, et incarnée avec beaucoup de professionnalisme et d’enthousiasme lors de ses modules de formation : www.valeriemaillot.com

 

 

Chaque chose en son temps

CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS
par Nicolas
de base 6

Cela fait longtemps que je voulais m’inscrire au M1, j’ai découvert ennéagramme grâce à mes
parents puis l’une de mes sœurs. Ma curiosité était piquée depuis des années mais je n’avais pas passé le pas malgré tout, je repoussais le moment car je ne me sentais pas prêt.

Après un Noël en famille, accompagné de nombreuses discussions sur l’ennéagramme, je me suis inscrit à mon retour de vacances car j’avais senti que le moment était venu.

Lors du stage et après quelques hésitations je me suis identifié à la base 6. Cette découverte m’a permis de mieux me comprendre et comprendre mon rapport aux autres.

Récemment un copain m’a dit que selon lui je me dévoilais en fonction du degré d’amitié que j’ai avec mon interlocuteur. J’ai trouvé cette analyse très juste.

Ce stage était très intense et m’a beaucoup plu, j’ai hâte de découvrir les autres modules et en
apprendre plus. Merci beaucoup !

Vers l’équilibre

VERS L’EQUILIBRE
par Corinne

Ce M1 à Fontainebleau fut un moment important pour moi.

En me permettant de cerner ma personnalité et de découvrir les huit autres bases, Valérie et François m’ont permis de comprendre l’incompréhension des autres  dans certaines situations.

J’ai également découvert la vertu qui me fait défaut et qui me permettra d’obtenir un équilibre parfois difficile à atteindre et à conserver.

Depuis huit jours, je pratique et je prends conscience du bien que cela me procure.

J’ai hâte de revenir pour les prochains modules, je suis très curieuse de découvrir tout ce que l’ennéagramme transmet, ce qui est très difficile à trouver seul.

Bien à vous, tous !

Comme un puzzle

COMME UN PUZZLE
Par Renée Michèle
de base 8

L’ennéagramme, j’y suis arrivée par une amie qui m’a chaudement recommandé de suivre cette formation. Je n’ai rien lu sur le sujet.

J’ai fait beaucoup d’ateliers par le passé. J’y allais sans attente, en imaginant que ce serait pour moi un énième outil. J’étais loin de m’imaginer ce qui m’attendais.

Avec Valérie et François, j’ai découvert qui j’étais ou plutôt j’ai accepté de reconnaître qui je suis. Le déroulement de ces deux jours s’apparente pour moi un puzzle qui se construit pas à pas d’une manière naturelle. J’ai eu l’impression que ça n’allait pas assez vite (peut être ma base 8 qui a parlé au début), mais au final toutes les informations sont arrivées au moment où nous en avions besoin.

Ce puzzle s’est fait dans la bienveillance, la chaleur et une écoute comme j’en ai rarement vu. Comme si chaque mot avait son importance, comme si tout notre être était écouté. Durant ces deux jours, je me suis trouvée et j’ai commencé à comprendre les autres.

J’ai particulièrement apprécié deux choses: tout d’abord, cette volonté perpétuelle de nous laisser nous connaître par nous-même, sans jamais le faire à notre place. Puis, la liberté que nous donne cet enseignement: loin de nous enfermer dans une case, cela nous offre une multitude de possibilités pour le futur.

Je suis sortie de ces deux jours fatiguée mais une bonne fatigue; je dirais une fatigue libératrice. Qu’est-ce que ça fait du bien de laisser notre moi intérieur se révéler et de se sentir plus fort ! Merci infiniment, Merci.

Et après le module 2 :

C’est fou comme je me sens plus libre après chaque session ! 🙂

En famille

EN FAMILLE
par Ann
avec Jean-Marie, Elise, François, Cécile et Noémie

C’est l’histoire improbable d’un voyage familial inattendu à Fontainebleau.
Une histoire née et jalonnée de confiance.
Confiance en la personne qui nous avait parlé de l’Ennéagramme et de la bienveillante manière dont la formation était donnée là-bas.

Confiance en la vie que chaque enfant, à l’étape où il en était arrivé aujourd’hui, aurait la capacité de prendre assez de recul que pour accueillir ce temps comme un éclairage pour sa vie, sur son fonctionnement, ses aspirations, ses peurs, ses joies, ses désirs.
Confiance des enfants de suivre cette proposition sans la connaître vraiment et de jouer le jeu de l’investissement minute après minute…
Confiance de Valérie et François d’accepter ce challenge inédit et délicat..
Oui, c’était un peu une folie !
Non ce n’était pas gagné d’avance.
Confiance lève-toi ! Confiance levons-nous…

Nous sommes rentrés le cœur paisible, un peu plus  humanisés après ces deux jours d’invitation à l’écoute et à la parole.
A l’écoute de ce qui se disait en nous, et de ce que l’autre disait de nous.
Se laisser révéler, enfants, parents par la parole respectueuse de l’autre, son enfant, son frère, sa sœur, son papa, sa maman, son conjoint. Revisiter, parfois avec humour, des moments partagés, des anecdotes familiales…
Accepter de lâcher prise, de retoucher à l’histoire joyeuse ou nouée de l’enfance, essayer d’accompagner l’autre, s’il en a le désir, dans les réalités joyeuses ou douloureuses de sa plus ou moins longue vie.

Merci tellement à Valérie et François d’avoir accueilli chacun dans sa différence et sa spécificité. Merci pour la complémentarité et la perspicacité dans l’animation et de nous avoir fait découvrir autrement de grands visages de l’Evangile et de la spiritualité.

Merci enfin de nous avoir permis d’être je et nous en toute liberté et sécurité,  de nous avoir permis de vivre cette étape en famille. Chacun maintenant peut, à son rythme, cœur, corps, esprit laisser mûrir en lui les fruits de l’ensemencement…

Ann

En guise de réponse, je vous redis encore à chacun à quel point nous avons été émus et heureux, François et moi, de ces deux jours. Simplicité, humilité, vérité: il en faut en effet de la confiance… et du courage aussi. C’est très beau à contempler.

Je me suis sentie petite au début et un peu gênée d’être accueillie ainsi dans l’intimité d’une famille.
Puis très vite, quelque chose de très naturel s’est installé, il n’y avait plus qu’à… vous laisser faire.

Les instants que je garde? Les petits flashs-backs joyeux sur des moments qui vous sont propres et qui disent quelque chose de ce qui vous unit. Celui où toute la famille a éclairé, tout en délicatesse, pudeur et douceur, l’expression de la colère de Jean-Marie qu’il ne pouvait pas voir de lui-même. Les douces provocations de François – sa manière à lui d’ouvrir une brèche sur l’essentiel (en vérité, il a largement contribué à la profondeur de ces deux jours), l’affection entre frère et sœurs et leur complicité dans le scoutisme; les petites joutes taquines aussi, tellement vivantes; l’ancrage tranquille de Noémie, l’énergie souriante de Cécile, l’attention (et les attentions) d’Elise. Et cette sacrée maman qui embarque les siens par instinct, par amour profond et qui passe avec eux la porte étroite de ce pari un peu fou. Et puis ce qui circule entre vous d’ardeur, de vie, de foi partagée dans une grande liberté. Quel cocktail… Une expérience unique, que je ne suis pas prête d’oublier.

Alors un très grand merci en retour, sans oublier la Petite sœur ermite qui a été notre trait d’union, ingénu et orant.
Belle route à chacun !
Bien amicalement,
Valérie

 

 

 

Barbapapa

BARBAPAPA
par Marc
de base 9

En fait, je vous avoue que ce type de présentation a fait que pendant des années, je n’ai même pas envisagé la possibilité d’être en base 9.

Caméléon pourquoi pas, mais à condition de préciser qu’il ne s’agit pas d’adopter passivement la couleur du milieu pour s’y fondre et y passer inaperçu, ce dont l’idée me semble répugnante. Il me semble que cette capacité de s’adapter doit être comprise non comme une paresse mais comme la révélation d’une formidable énergie que les personnes de base 9 possèdent mais qu’elles savent cacher, ignorer elles-mêmes, voire mettre en hibernation.

Cette énergie il ne la tire pas de lui-même mais de son rapport aux autres. Un autre à aider? Des relations à établir entre des personnes? Des gens à rendre heureux? Et voilà que la personne de base 9 révèle ce qui bouillonne en elle. Et c’est si puissant qu’elle peut se transformer en n’importe quoi pourvu qu’elle arrive à son but: rendre l’autre heureux, lui redonner la paix – et à lui-même par la même occasion.

Quand je dis qu’il peut se transformer en n’importe quoi, je pèse mes mots: il peut devenir autoritaire comme un 8 si nécessaire, bouffon comme un 7 si c’est ce qu’il faut aux autres.
Bien entendu, cela n’est qu’une apparence et la personne de base 9 qui joue au 8 commande avec autorité mais se demande tout le temps s’il n’est pas allé trop loin et s’il n’a pas fait de peine aux autres. S’il fait le 7 extérieurement, il est en fait pleinement maître de lui et vérifie sans cesse l’effet de son comportement: est-ce que cela rend les autres heureux?

Plutôt que caméléon, la personne de base 9 peut donc être comparé à un super héros qui n’a l’air de rien dans la vie ordinaire, il est même plutôt miteux. Mais il se transforme quand l’autre est là devant lui: une sorte de Batman ou de Spiderman, voire de Zorro, ma culture en ce domaine est lacunaire… On pourrait prendre l’exemple des Barbapapas qui se transforment en tout selon les besoins de chacun à condition de préciser que cette transformation peut être risquée et courageuse. Bref la personne de base 9 sait être autre chose qu’un Bisounours. J’ajoute cependant qu’elle n’arrive pas à croire que tout le monde n’est pas foncièrement gentil et qu’il y a des gens dont la haine est un moteur. Cela est trop étranger à son propre logiciel psychologique.

Par ailleurs, son amour de l’autre, des autres, de ceux qui souffrent, en particulier de ceux qui n’ont pas la paix n’est pas une vertu. Il souffre plus qu’eux de leur souffrance. Il faut donc bien l’apaiser, sous peine de mourir. Sinon il reste la solution de fuir, car si la souffrance de l’autre n’est pas là devant moi, je ne la ressens pas, elle ne m’atteint pas. D’où le fait que parfois, il cherche à disparaître, il ne répond pas au téléphone… L’autre quand il est loin est un danger, un conflit potentiel. L’autre quand il est là me révèle l’énergie que je porte en moi… pour lui.

Combattre sans souci des blessures

COMBATTRE SANS SOUCI DES BLESSURES
Itinéraire intérieur, de l’enfance à l’âge adulte
par Marie, de base 8

1) JOUER POUR GAGNER….
Ce n’est pas si simple!
– « Dis, Maman, on fait un Monopoly? »
Oh la rage de perdre… je la sens cette chaleur qui monte, qui bouillonne, qui va exploser… Si je pouvais détruire ce plateau de jeu…
– « Dis, Maman on fait la revanche? »
Et la revoilà, la chaleur, elle remonte, ça y est je pleure, et pourtant, cette fois je gagne… Mais c’est intolérable de voir sa mère perdre, ruinée… Comme j’ai envie
de lui sauter au cou!
– « Tiens Maman, prends tout mon argent, mes maisons… Et arrêtons ce jeu stupide… »
Encore un qui va rejoindre le tas d’objets, livres, films… à brûler! Ah oui, cela fera un bel autodafé.

2) QUELLE BATAILLE POSSIBLE POUR UNE PETITE FILLE?
– « Vive Jeanne! Vive la France! »
Oui, merci sainte Jeanne d’ Arc… Mon cœur d’enfant lui est tellement reconnaissant de pouvoir être fille et chevalier, féminine et guerrière… Grâce à Jeanne je peux laisser vibrer en mon cœur l’idéal chevaleresque, jouer et rejouer les croisades, les épopées des grands explorateurs, les batailles historiques où l’héroïsme français me fait pleurer de fierté et d’admiration.

3) CHARITÉ BIEN ORDONNÉE
Depuis la petite enfance, la tendresse envers les plus faibles se manifeste par une
attirance irrésistible vers les pauvres, les personnes âgées ou handicapées, les
tout-petits bébés. Un fort ancrage dans le présent donne lieu à des élans du cœur
souvent peu mesurés. Pourquoi ne pas accueillir tous les pauvres de la ville à la
maison, donner tous mes jeux aux enfants pauvres au moment de Noël, laisser
mon manteau à cet homme qui a froid? Il a fallu une bienveillante éducation à la
charité bien ordonnée, mais cet élan demeure un moteur de don de soi. Enfant et
adolescente, j’ai fondé en imagination une dizaine d’ordres religieux pour m’occuper
des petits de la société. Cet ancrage dans le présent amène une confiance aveugle
en la Providence « qui pourvoira », ce qui a donné de nombreux cheveux blancs à
mes parents et encore maintenant à mon pauvre mari! Mais la Providence a
toujours pourvu…

3) VIVE LE SCOUTISME!
– « Semper parati »!
Joie profonde dans le scoutisme où l’on se donne sans compter, où dans le signe même de la Promesse, le plus fort protège le plus faible, où la franchise et la pureté sont des vertus exaltées. Joie de cette pédagogie qui appelle au dépassement de soi, à puiser le meilleur de soi-même au service de Dieu et du prochain. Et joie profonde de pouvoir si jeune entraîner les autres, apprendre ensemble à dépasser nos faiblesses.
– « Debout les gars réveillez-vous, il va falloir en mettre un coup, on va au bout du monde!! ».

4) QUELQUES ANNÉES PLUS TARD…
– « Allez mon chéri, ce soir je regarde le débat politique avec toi, et promis j’essaye de rester et de ne pas intervenir »
… 27,28, 29 30!!! 30 secondes! Record battu, j’ai tenu 30 secondes avant d’avoir envie de casser l’écran et d’aller régler leur compte à tous ces républicains!
– « Bon, si on faisait plutôt une crapette rapide, que je te mette une bonne raclée? »

LE FEU DE LA DOUCEUR ET DE L’AMOUR
« Et moi je me glorifie de mes faiblesses » St Paul.
Et si cette parole était un appel à porter un regard de vérité et de miséricorde sur soi-même, à se laisser aimer et regarder avec amour par le Christ, à aimer profondément nos faiblesses qui sont le lieu de la toute-puissance de Dieu en nous, le lieu de notre Rédemption, le lieu de Son Amour? Que le Seigneur nous donne son regard d’amour sur le prochain, lui qui est « doux et humble de cœur ». Prendre le temps de l’écouter, de regarder sa faiblesse, de l’offrir avec lui. De l’aimer pleinement pour ce qu’il est. Respecter profondément le fonctionnement de l’autre amène douceur et délicatesse.

« Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites. »
Voilà tout le sens de cet élan intérieur de tendresse et de protection. Le service du
Christ dans les plus faibles. Et par là, s’unir profondément à leur souffrance, les
amenant à s’unir à celles du Calvaire. C’est le sens du combat de Mère Térésa, qui
souffrait en son âme les tourments de rejet, de solitude, de ténèbres, de manque
d’amour. Son combat spirituel, vécu en profonde union avec le Christ en Croix, l’a
amenée au plus près de la souffrance de ses pauvres, afin de les mener à Dieu.
La parole est d’argent et le silence est d’or.

Lorsque les nuages s’amoncellent, que le tonnerre s’approche et commence à gronder, on sait que la pluie n’est pas loin. Qui n’a jamais été surpris de la violence et de la rapidité d’une averse orageuse? Avec son lot de dégâts collatéraux. Si en 8 j’aime la force, c’est peut être au moment de l’orage que la vertu de force et le vrai courage peuvent s’exprimer… par la fuite. Si l’injustice ressentie si violemment est réelle, et si la colère est légitime, il est souvent bien plus profitable d’attendre la fin de l’orage pour l’exprimer, si cela est nécessaire et juste. C’est là aussi que peut intervenir la vertu d’humilité, d’accepter de se taire, d’offrir ce silence, si mortifiant mais certainement bien plus salutaire qu’un flot de paroles non maîtrisé. L’humble silence peut également être l’occasion d’une offrande plus intérieure qui mène à l’abandon. L’abandon ne nie pas la volonté, bien au contraire. « Je VEUX dire OUI à tout ce que Dieu veut » disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Ou encore Mère Térésa aimait à répéter « JE VEUX lui laisser les mains libres ». Ainsi l’énergie accueillie de cette colère, offerte en un grand OUI peut mener du refus à l’action de grâces, de l’aversion à la contemplation.

Que ce feu intérieur qui nous anime devienne toujours plus le feu de l’amour divin, afin d’accomplir la belle devise de saint François de Sales: « Rien par force, tout par amour »!

Père et fils

PÈRE ET FILS
par Xavier
de base 7

Emile Friant

J’ai commencé le parcours ennéagramme il y a trois ans en ayant fait le module 1 dans un cadre professionnel et le module 2 avec vous. Cela m’a permis de comprendre un certain nombre de mécanismes et de modes de fonctionnement/approches du réel. Pour autant mes relations avec mon père concernant un sujet sensible – une maison de famille – étaient toujours compliquées.

En effet mon type 7 est plutôt porté sur la projection/vision et aime anticiper, organiser, prévoir. Or de nombreux sujets concernant cette propriété nécessitaient, à mon sens, un minimum de projections. A chaque fois que l’échange avec mon père portait sur le sujet, je le voyais fuir l’exercice et m’avouer à l’issue de nos échanges ressentir une forme de pression, de panique. Il avait l’impression d’être contraint par le temps, la situation. Dans mon esprit c’était tout l’inverse qui devait se produire: c’était justement en définissant une vision puis en planifiant et anticipant les différentes étapes d’un projet que mon père devait pouvoir être rassuré et ne pas être pris à la gorge en cas d’urgence!

Malgré l’ennéagramme, je ne comprenais pas mon père et le trouvais inconséquent et incapable de décider. Je trouvais qu’il subissait la situation. De son côté il me trouvait rouleau compresseur et un peu perché dans mes visions conceptuelles (quel rôle doit jouer une maison de famille? Quelle est sa vision de la retraite? …). C’est à l’issue du module 2 en écoutant le panel des bases 9 qu’un déclic s’est produit! J’ai émis l’hypothèse de ce profil chez mon père et j’ai commencé à aborder nos échanges de façon différente en lui faisant part de mes découvertes. Cela l’a vivement intéressé et après plusieurs discussions au sujet de l’ennéagramme, il a décidé de s’inscrire au dernier module 1 et… s’est assez vite reconnu dans le profil 9.

Il continue son parcours d’introspection et de progression comme moi le mien. On ne se comprend toujours pas au sujet de la maison (et d’autres sujets d’ailleurs) mais désormais on sait pourquoi. Les grands fruits de ces évolutions parallèles sont une meilleure compréhension de l’autre, une meilleure écoute, l’arrêt du jugement de valeur et surtout le lâcher prise! J’ai désormais pleinement conscience que nous avons chacun notre rythme propre et qu’il fera son chemin selon son tempo, avec ses propres prises de conscience et surtout ses propres objectifs, probablement assez éloignés des miens.

Sans enlever les difficultés/situations douloureuses … nos échanges, éclairés de la sagesse de l’ennéagramme, ont au moins permis un apaisement !

Si c’est pas beau ça !

Grandir en liberté

GRANDIR EN LIBERTÉ
par Inès

Ce parcours de premier cycle m’a beaucoup intéressée et j’ai été heureuse de le suivre de façon rapprochée , ce qui m’a permis de rentrer plus profondément dans le sujet et d’en percevoir de mieux en mieux les subtilités et les finesses.

J’ai beaucoup apprécié la façon dont vous avez coloré cette formation de votre dimension spirituelle qui évidemment pour moi est essentielle. J’ai apprécié cet accompagnement qui non seulement laisse à chacun sa liberté mais surtout la fait grandir.