Vittoz validé scientifiquement

imgresFOVEA, un programme de l’Institut Vittoz-IRDC conçu pour évaluer et valider scientifiquement les effets de la méthode Vittoz

Partout en France se multiplient de petits groupes FOVEA, où en 8 semaines, des stagiaires peuvent être initiés à la méthode Vittoz dans le cadre d’une étude scientifique. Ce programme est constitué de 8 séances de 2 heures et suit un protocole précis et national. Les sessions sont animées par des praticiens Vittoz certifiés par l’IRDC. Un livret est fourni aux participants en début de session pour les aider à pratiquer au cours de la semaine, en dehors des séances de groupe.

Ce programme FOVEA est ensuite évalué (concernant son efficacité sur le bien-être), dans le cadre d’une étude scientifique dirigée par Rébecca Shankland, maître de conférence de psychologie à l’Université Pierre Mendès-France (Grenoble) et validé par un comité scientifique composé de : Christophe André (Praticien hospitalier, Service Hospitalo-Universitaire, Centre Hospitalier Sainte-Anne, Paris), Michel Dufossé (Chercheur CNRS en Neuroscience), Pascale Haag (Maître de conférences à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris) et membre de l’Institut de recherches interdisciplinaires sur les enjeux sociaux – Sciences sociales, politique, santé (UMR 8156), Jean-Philippe Lachaux (Directeur de Recherches à l’INSERM, Unité U1028, Centre de Recherches en Neurosciences de Lyon) et René Sirven (Maître de conférences (Montpellier I, Médecine), vice-président de l’Institut de Psychosomatique de Montpellier et de la Société Française d’Odontologie Psychosomatique et Sciences Humaines).

J’anime un groupe FOVEA à Fontainebleau :
– 8 séances hebdomadaires, de 20h à 22h
– septembre/octobre 2015
– janvier/février 2016
Pour tout renseignement: contact@valeriemaillot.com

ARTICLE d’Etienne Séguier du 15 janvier 2015 dans La Vie
Entretien avec Rébecca Shakland

« Et si une plus grande attention au moment présent aidait à lutter contre le stress ? Cette conviction se trouve au cœur de la méthode inventée il y a un siècle par le médecin suisse Roger Vittoz (1863- 1925), fondée sur la redécouverte de nos cinq sens, l’accueil de nos sensations, la conscience de nos actes. Mais elle n’avait encore jamais été validée scientifiquement jusqu’à l’étude effectuée en 2014 par Rébecca Shankland, chercheuse au Laboratoire interuniversitaire de psychologie de Grenoble. Psychologue clinicienne, spécialisée dans le domaine des addictions et de l’éducation pour la santé, elle démontre à ce titre les bienfaits de cette approche : augmenter son attention au présent et accomplir les gestes du quotidien en accueillant ses sensations. Entretien.

Pourquoi avez-vous choisi d’évaluer la méthode Vittoz ?
Je cherche comment promouvoir des pratiques de santé qui soient facilement utilisables par le grand public. Je voulais tester les effets de la méditation de pleine conscience pour lutter contre le stress chez les étudiants et les salariés. L’efficacité du protocole a déjà été démontrée par des nombreuses études, mais implique une pratique formelle de méditation (assis, immobile, en silence, ndlr) chaque jour. Or il apparaît qu’un certain nombre de participants ne souhaitent pas ou ne parviennent pas à s’impliquer dans ces pratiques formelles. Je souhaitais donc évaluer l’efficacité d’un protocole qui serait uniquement fondé sur une pratique intégrée dans le quotidien tel qu’être attentif à ses propres mouvements lorsqu’on marche ou à ses émotions lorsqu’elles surviennent. Je me suis alors tournée vers la méthode Vittoz.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans cette approche ?
Elle propose des exercices qui favorisent aussi la seule attention au présent. Par exemple, le fait de marcher et manger en conscience de nos actes a pour objectif de focaliser son attention sur l’expérience qui se déroule et d’en accueillir les sensations sans jugement. Ce type de pratique peut s’effectuer au bureau, dans les transports.

Sur quoi a porté votre étude ?
Elle a été menée sur près de 100 personnes dont une partie avait connu dans le passé des troubles anxieux ou dépressifs. Avec l’Institut Vittoz-IRDC, nous avons conçu un programme de huit semaines, à raison d’une réunion hebdomadaire en groupe de 2 heures. Durant ces rencontres les participants découvraient des exercices, qui avaient pour but d’augmenter leur attention au moment présent et le non-jugement, libre à eux ensuite de les reprendre.

Pourriez-vous nous décrire un exercice ?
Par exemple ce qu’on appelle « l’installation ». Les personnes sont assises et on leur demande de sentir leurs points d’appui, les tensions corporelles, puis de nommer les émotions présentes en essayant simplement de les accueillir.

Quels sont les résultats ?
Ils montrent une diminution forte des niveaux de stress perçu comparativement à un groupe contrôle qui n’a pas participé à ce programme. Nous observons aussi une plus grande capacité à percevoir nos émotions et les signaux que nous envoient les autres. Nous constatons en ce sens un effet similaire à ceux que l’on obtient avec les pratiques intégrant des temps de méditation formelle. On remarque que ces résultats sont maintenus au même niveau trois mois après la fin des séances.

Comment expliquez-vous cet effet persistant ?
La majorité des personnes a continué à pratiquer. Si vous prenez l’habitude de mieux utiliser vos cinq sens et de porter une plus grande attention à vos actes au cours de la vie quotidienne, il est difficile ensuite de revenir en arrière, d’autant que cette nouvelle forme de conscience permet d’apprécier davantage ce que l’on est en train de vivre. »

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