Le coq : métaphore de la base 7

LE COQ

par Léonard
de base 7

Le Chœur: Pourquoi pleures-tu, pauvre Coq? Pourquoi grincer dans l’air du soir?

Le Coq: Personne ne m’écoute, personne ne me guette. Des pires maux l’on m’accable: je suis une girouette.

Le Chœur: Quelle misère on t’a fait! Rien qu’à te voir, notre cœur nous fait mal! Sans plus attendre, ô Coq, déballe!

Le Coq: Du soir au matin, je change d’avis. Et parfois aussi, au cœur même de la nuit! Tantôt à l’ouest, tantôt à l’est. Une fois au sud, et l’autre au nord. Tout m’intéresse! Pourtant, on me dit que je suis fatiguant, et même exaspérant, que le monde a besoin de stabilité, et point de tourbillons. De régularité et pas de feu-follets!

Le Chœur (à part) : D’une injustice bien grande, il a subi l’outrage. Sans plus attendre mes frères allons la réparer!

Le Chœur: Que tu es belle girouette ! Et précieuse qui plus est. C’est pour un usage précis que les dieux t’ont créé. Sans toi, qui saurait d’où vient le vent ?

Les marins te scrutent pour ajuster leurs voiles, les anciens t’observent pour dire le temps qui vient.

Et tu annonces clairement, à qui veut bien l’entendre, ce qui dans l’air du temps, souffle, mais ne se voit pas.

Le Coq : Merci, ô Chœur, pour cette apologie. Et si je change souvent d’avis, c’est par obéissance. Ne mentirais-je pas un peu, si au cyclone je présentais ma queue? Le vent tourne et je n’y suis pour rien.

Épilogue :

Le Coq, tout heureux, remonta au clocher, et tutoie depuis ce jour zéphyrs et alizés.

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